il pleut depuis près d'une semaine. les gens respirent tellement fort dans le train que la vitre est pleine de buée. je ne sais pas où je suis. j'ai peur de louper mon arrêt. je demande mais personne ne sait. je réussis quand même à sortir au bon endroit. je marche sous la pluie, traine un peu des pieds. je suis fatiguée. le moral n'est pas au beau fixe en ce moment, il va un peu avec le temps. je manque sans doute de sommeil, ça joue aussi, il paraît. mais le simple fait de devoir me mouiller en voulant sortir m'exaspère. le soleil était pourtant bien, non ? j'ai une sensation d'hiver trop long et de printemps oublié.
le conseil de classe arrive à grands pas. lundi, 16h30. j'ai du travail. je vais travailler. et lire. et dormir. bisous les choux.

D E S S I N E       T A      V I E

j'ai oublié mon livre ce matin. et ma bouteille d'eau aussi. pas de rimbaud pour aujourd'hui. tant pis. aujourd'hui c'était l'inattendu dans tout. la file de la cantine était nu. un coup de fil qui fait plaisir en sortie de cours. une rencontre dans le tram. du soleil. du soleil. du soleil. mais celui-ci était attendu
j'ai faim. le four est en train de chauffer. papa-maman sont partis préparer le déménagement pendant quatre jours. ça fait du bien. on fait ce qu'on veut quand on veut et ça a quelque chose de très agréable. ça devrait se faire plus souvent.
je ne comprends rien à ce qu'elsa me raconte. et je porte ma nouvelle robe toute neuve aujourd'hui.

les roulés au fromage étaient moins bon que d'habitudes. ça m'a fait du bien de retourner et de réentendre de l'espagnol. mais l'idée qu'elle ne soit pas là jeudi, si ce n'est pas annulé, me plaît bien. la moyenne du dernier devoir de physique-chimie était de quatre et j'ai eu sept et demi et je ne vous cache pas ma fierté. camille a un nouveau pantalon très chouette qu'elle doit remonter avant d'aller au tableau en maths. il faut que je m'achète du tissus, eh vite!

finies les longues grasses matinées et le réveil devant la télé, en pyjama, affalée sur un fauteuil. je n'ai pas réussi à m'endormir hier soir et le réveil fut rude ce matin. j'ai un contrôle d'allemand demain. ça me fait presque peur. je perds toute assurance devant de l'allemand. le 8 juin au plus tard ça sera fini. je n'aurai plus jamais de cours d'allemand dans ma vie. impatience, quand tu nous tiens! sinon c'est le printemps et j'aime l'idée que ma maman, une fois sortie de sa conversation téléphonique, viendra me faire des calins dans le dos.